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Soudan: trente-neuf suspects jugés pour l'attaque du 10 mai contre Khartoum

dépêche de presse du 18 juin 2008 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Soudan
Trente-neuf personnes ont comparu mercredi pour leur rôle dans une attaque sanglante menée le 10 mai par des rebelles du Darfour contre Khartoum, à l'ouverture d'un procès au terme duquel certaines risquent la peine de mort, selon l'agence officielle Suna.

Ces 39 suspects sont poursuivis devant trois tribunaux créés spécialement, à Khartoum ainsi que dans les villes jumelles d'Oumdurman et Khartoum-nord. Ils sont jugés selon la législation criminelle et antiterroriste pour une série de crimes.

Plus de 220 personnes sont mortes dans l'attaque sans précédent menée le 10 mai à Oumdourman par les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) et les combats qui ont suivi.

L'ouverture du procès coïncide avec un appel de l'organisation Human Rights Watch (HRW) pour que le Soudan rende compte de plusieurs centaines d'adultes et d'enfants arrêtés à la suite de l'attaque et qu'il juge les responsables des tortures et des mauvais traitements infligés aux détenus.

"Plusieurs centaines de personnes à Khartoum ont été arrêtées simplement parce qu'elles sont originaires du Darfour, et brutalement battues et jetées dans des prisons surpeuplées où certaines sont mortes", a affirmé Georgette Gagnon, directrice pour l'Afrique de HRW.

"Les autorités soudanaises devraient rendre compte de chaque individu et les inculper (...) ou les libérer immédiatement", poursuit-elle.

Dans un rapport de 28 pages, HRW affirme avoir recueilli les noms de plus de 200 personnes que les services de sécurité soudanais auraient arrêtées depuis le 10 mai.

Environ 3.000 personnes auraient été arrêtées au total, affirment des ex-détenus tandis que des témoins, cités par HRW, ont indiqué qu'au moins 10 personnes étaient mortes en détention en raison de mauvais traitements et des mauvaises conditions de détention.
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