Un homme de 46 ans, condamné à mort depuis 1986, a été libéré mercredi du centre de soins pénitentiaires de Nashville, dans le Tennessee. Des tests ADN ont "suffisamment" remis en cause sa culpabilité, a indiqué l'administration pénitentiaire locale.
Souffrant de sclérose en plaques à un stade sévère, l'homme ne quitte plus son fauteuil roulant et parle avec difficulté. Il doit, selon la presse locale, être désormais hébergé par sa mère, dans sa maison de Crossville (Tennesse), dont il n'aura le droit de sortir que pour ses rendez-vous médicaux et pour son nouveau procès, prévu au mois d'octobre.
Condamné à mort en 1986 pour le viol et le meurtre l'année précédente d'une femme à Union County (Tennessee), il avait d'abord avoué avant de se rétracter. Au vu de nouvelles preuves, dont des tests ADN - qui n'existaient pas dans les années 80 - prouvant que le viol n'avait pas été commis par l'accusé et que le sang retrouvé sur son pantalon appartenait au mari de la victime, la Cour suprême s'est saisie du dossier.
En juin 2006, elle a conclu à la nécessaire révision du procès, au nom d'un "doute suffisant" sur la culpabilité du prévenu. Elle a en outre rappelé dans son argumentaire que le fait qu'il y ait eu viol, ainsi que les traces de sang retrouvées sur le pantalon de l'accusé, avaient joué dans la décision du jury de le condamner à la peine capitale. La cour d'appel fédérale a ensuite estimé que le condamné pouvait être libéré.