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L'Iran limites aux crimes de sang la peine de mort pour les mineurs

dépêche de presse du 18 octobre 2008 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Iran
Thèmes :
TEHERAN — L'Iran va cesser d'appliquer la peine de mort pour des mineurs condamnés pour des affaires de drogue, mais continuera d'exécuter ceux qui auront été condamnés pour meurtre, a annoncé samedi le numéro deux du Parquet, Hossein Zabhi.

En revanche, en vertu de la charia, la loi islamique, les juges doivent toujours prononcer la peine capitale pour ces derniers, si la famille de la victime refuse d'accepter le "prix du sang" en compensation et d'accorder la clémence à l'auteur.

"La nouvelle directive interdit l'exécution des criminels de moins de 18 ans uniquement s'ils ont commis des crimes liés à la drogue et passibles de la peine de mort. Nous ne pouvons refuser à la famille d'une victime le droit légal de réclamer le qisas islamique, la rétribution oeil pour oeil", a-t-il ajouté.

Selon les organisations de défense des droits de l'homme, les deux-tiers des mineurs exécutés dans le monde ces trois dernières années l'ont été en Iran. D'autres pays pratiquent également la peine capitale pour les mineurs, mais plus rarement: l'Arabie saoudite, le Yémen, le Soudan et le Pakistan.

La directive, publiée il y a un an mais qui n'a été annoncée que samedi, ne s'applique pas aux 120 mineurs actuellement condamnés à mort.

L'avocat Mohammad Mostafaei, qui milite pour l'abolition de la peine de mort pour les mineurs, a salué une avancée mais jugé que ce n'était pas suffisant. Il a rappelé que l'Iran était pourtant signataire de deux conventions interdisant la peine capitale pour les crimes commis avant l'âge de 18 ans.
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