JAKARTA, 21 octobre (Xinhua) -- La Cour constitutionnelle indonésienne a rejeté mardi une requête déposée par les trois auteurs des attentats de Bali en 2002 condamnés à mort, qui réclamaient d'être décapités plutôt que fusillés.
Les avocats d'Ali Ghufron, Amrozi et Iman Samudra ont lancé un appel auprès de la plus haute juridiction, demandant la révocation du peloton d'exécution, une pratique qui, selon eux, constitue une torture inhumaine.
La requête a pourtant été rejetée par le président de la Cour, Mohammad Mahfud, qui a affirmé que la douleur générée par des coups de feu résulte d'un processus naturel et que cela ne peut donc être considéré comme une forme de torture.
Le jugement a été soutenu par l'ensemble des neuf juges, qui ont relevé que toutes les méthodes d'exécution occasionnent de la douleur.
"Toutes les requêtes de tous les accusés sont rejetées... Il n'y a pas une seule méthode d'exécution qui n'a pas pour résultat la douleur lors de son application", a fait savoir M. Mahfud.
Conformément à la loi, si le premier coup de feu visant le coeur n'est pas fatal, une autre balle doit être tirée dans la tête. Ce procédé est toutefois remis en cause par certains groupes de droits de l'Homme.
Les avocats ont demandé aux familles des terroristes de faire un autre recours.
Le procureur général indonésien devrait annoncer la date de l'exécution, prévue pour vendredi prochain.
Des préparatifs à cette exécution se déroulent actuellement dans la prison de Cilacap à Java Central, où les commanditaires sont isolés depuis un mois, sous haute surveillance.
Ces trois militants islamistes, condamnés à mort en 2003 pour avoir commandité les attentats ayant fait 202 morts le 12 octobre 2002 sur l'île de Bali, ont vu leur exécution reportée jusqu'après le Ramadan, fête jugée inappropriée par les musulmans pour mener à bien une exécution.
L'Indonésie compte environ 230 millions de musulmans, qui représentent 87% de la population du pays.