12 décembre 2008 – La Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a salué vendredi la décision d'abolir la peine de mort au Togo, estimant qu'il s'agit d'une ferme reconnaissance de l'importance de faire triompher la justice tout en rejetant la violence sous toutes ses formes.
« La décision d'abolir la peine capitale au Togo envoie un message très fort », a déclaré Mme Pillay dans un communiqué publié à Genève. « Elle renforce la volonté du Togo d'œuvrer pour la mise en place d'une justice sereine qui n'a pas recours à la violence ».
Cette décision est intervenue le jour du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre. « Par là, le Togo rappelle son attachement à faire respecter les droits de la personne humaine au premier rang desquels figure le droit à la vie », a souligné la Haut commissaire.
« Cette décision intervient également alors que le Togo s'est engagé à lutter contre l'impunité. Cette année, le gouvernement a mené, avec l'assistance du Haut commissariat aux droits de l'homme, un processus de consultation nationale sur la justice transitionnelle afin d'adresser les crimes politiques commis depuis l'indépendance du pays », a ajouté Mme Pillay.
Le gouvernement du Togo a annoncé son intention d'abolir la peine de mort lors du dernier conseil des ministres qui s'est tenu le 10 décembre. Un projet de loi dans ce sens devrait être présenté très prochainement à l'Assemblée nationale. La peine de mort n'est plus pratiquée depuis trente ans au Togo, mais figure toujours dans la législation pénale du pays.