Les sénateurs jamaïcains se sont prononcés pour le maintien de la peine de mort, qui n'a pourtant plus été appliquée dans le pays depuis 20 ans, quelques semaines après un vote similaire de la Chambre des représentants.
Dix sénateurs se sont prononcés pour le maintien de la peine de mort, sept contre et trois se sont abstenus, lors du vote qui a eu lieu vendredi.
La question doit repasser devant la chambre basse du parlement quand elle reprendra ses travaux l'an prochain pour examiner un amendement autorisant à contourner les restrictions imposées par le "Privy council", la plus haute instance d'appel dans plusieurs anciennes colonies britanniques, basée à Londres.
La Jamaïque, sous la pression de groupes de défense des droits de l'homme, n'a plus appliqué la peine de mort depuis 1988. Huit détenus sont actuellement dans le couloir de la mort dans ce pays des Caraïbes, mais après cinq ans, les peines de ces détenus sont automatiquement commuées en prison à vie.
Le débat au parlement a eu des échos passionnés dans l'ensemble du pays, miné par une criminalité exponentielle, qu'il s'agisse de meurtres, de viols, d'enlèvements ou de crimes commis contre des enfants.
Quelque 1.200 meurtres ont été commis depuis le début de l'année dans ce pays qui compte 2,7 millions d'habitants.