La cour d'appel de Sanaa a confirmé lundi la peine de mort pour un Saoudien déchu de sa nationalité et condamné pour espionnage au profit de l'Egypte mais a acquitté son coaccusé, un officier yéménite.
Dans ses attendus lus par le juge Mohammed al-Hakim, la cour a confirmé le jugement prononcé en février 2008 par un tribunal chargé de traiter les affaires liées au terrorisme contre Hamad al-Dahouk, 50 ans, un ancien soldat saoudien d'origine yéménite, estimant "valides les preuves réunies contre lui".
En revanche, elle a acquitté Abdel Aziz al-Hatbani, 45 ans, un officier de l'armée yéménite, pour insuffisance de preuves.
Les deux condamnés, dont le procès s'était ouvert en juin 2007, étaient accusés d'avoir fourni de fausses informations à l'ambassade d'Egypte à Sanaa, selon lesquelles l'Arabie saoudite et le Koweït finançaient une cellule terroriste au Yémen en vue de lancer des attaques contre les touristes en Egypte, au su du gouvernement yéménite.
Hamad al-Dahouk était accusé d'avoir transmis des documents à l'ambassade contenant de fausses informations et d'avoir demandé de l'argent en retour.
Il avait a indiqué durant son interrogatoire qu'il était soldat en Arabie saoudite mais qu'il avait été expulsé de son pays en 1995 lors d'une visite du président yéménite Ali Abdallah Saleh.
Selon lui, les autorités saoudiennes lui avaient alors dit "va avec ton président" et l'avaient déchu de sa nationalité saoudienne.