WASHINGTON, 27 jan 2009 (AFP) - Larry Swearingen, 37 ans, qui devait mourir mardi soir dans un pénitencier du Texas, a vu l'injection mortelle suspendue grâce aux témoignages de quatre médecins légistes qui ont révisé l'heure de la mort de la victime, selon des documents judiciaires obtenus mardi.
Lundi, la cour d'appel fédérale de Houston, au Texas, a suspendu l'exécution de M. Swearingen, condamné à mort en juillet 2000 pour le viol et le meurtre de Melissa Trotter, 19 ans, dix-huit mois auparavant.
Le corps de la jeune fille, qui avait disparu le 8 décembre 1998, a été retrouvé dans une forêt le 2 janvier 1999. Elle avait été violée et étranglée et son corps était en état de décomposition.
Larry Swearingen a été condamné à mort sur la base de l'autopsie selon laquelle la jeune fille était morte le jour de sa disparition. Mais, après que trois médecins légistes ont conclu dans leurs contre-expertises que la jeune fille était morte plus tard - entre quelques jours et deux semaines avant la découverte du corps -, l'auteure de l'autopsie a elle-même, fin 2007, revu la date de la mort. Or, Larry Swearingen a été incarcéré le 11 décembre dans une affaire de stupéfiants, l'innocentant de fait.
La cour d'appel a estimé que les nouveaux éléments apportés étaient suffisants pour appuyer un réexamen de la culpabilité devant un tribunal de première instance et a en conséquence suspendu l'exécution. La cour a en revanche refusé le réexamen de plusieurs autres éléments.