RYAD - Deux Saoudiens, condamnés à mort pour parricide dans deux affaires distinctes, ont été décapités au sabre lundi et mardi, selon le ministère saoudien de l'intérieur.
Mardi, Mohammed al-Yami, qui a tué par balle sa mère et sa domestique indonésienne, a été exécuté à Najrane (sud), où le double crime s'est produit.
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, le supplicié, qui avait fumé du haschich, croyait qu'il était envoûté par les deux femmes.
Il les a dénudées après le meurtre, pour tenter de trouver dans leurs vêtements ou sur leurs corps des indices de cette "magie noire".
Dans une autre affaire, un Saoudien, condamné à mort pour le meurtre par balle de son père, a été décapité lundi au sabre dans la ville sainte musulmane de Médine (ouest).
Ahmad al-Khyeeri a tiré sur son père lors d'une dispute.
Ces exécutions portent à 14 le nombre de décapitations annoncées depuis le début 2009 dans le royaume, où 102 personnes avaient été exécutées en 2008.
Un record a été atteint en 2007 avec 153 exécutions, contre 37 en 2006.
Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue font partie des crimes passibles de la peine capitale dans le royaume ultraconservateur qui applique strictement la charia, la loi islamique.
En octobre dernier, Amnesty International s'était élevée contre le fait que le gouvernement saoudien continuait "d'exécuter des gens, à un rythme moyen de plus de deux par semaine", estimant que la plupart des condamnés à mort étaient des ouvriers pauvres et des Saoudiens sans relations dans le monde judiciaire.