Résolument engagée en faveur de l'abolition de la peine de mort, en particulier à l'encontre de mineurs, la France condamne l'exécution par pendaison le 1er mai d'une jeune Iranienne de 23 ans, Delara Darabi, condamnée en 2005 pour un assassinat qu'elle a été accusée d'avoir commis en 2003 alors qu'elle n'avait que 17 ans.
L'Union européenne suivait cette affaire avec la plus grande attention depuis plusieurs années et le chargé d'Affaires iranien à Prague avait été convoqué récemment par la présidence tchèque de l'Union européenne à ce sujet. Le chef du pouvoir judiciaire iranien avait annoncé le 19 avril la suspension de l'exécution de la sentence pour deux mois.
La France exhorte les autorités iraniennes à établir un moratoire sur les exécutions en vue d'une abolition à terme de la peine de mort. Elle les appelle en particulier à renoncer aux exécutions de mineurs ou de personnes condamnées pour des faits commis alors qu'elles étaient mineures et, ainsi, à respecter les engagements internationaux qu'elles ont librement contractés, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention sur les droits de l'enfant