Un homme reconnu coupable d'adultère a été lapidé dans la ville iranienne de Rasht (nord), a déclaré aujourd'hui le porte-parole de la justice, Alireza Jamshidi, lors de son point de presse hebdomadaire.
La lapidation a eu lieu durant le mois iranien d'Esfand, qui se terminait le 20 mars.
M. Jamshidi a ajouté que la femme impliquée dans cette affaire "s'est repentie et n'a pas été lapidée".
Selon la loi islamique en vigueur en Iran, l'adultère est punissable de lapidation. Le condamné est placé dans un trou et enterré jusqu'à la taille si c'est un homme et jusqu'au cou si c'est une femme. Il a la vie sauve s'il arrive à en sortir.
Le quotidien réformateur Aftab-e Yazd a rapporté mardi que le condamné était un homme de 30 ans, identifié comme "V", et avait été exécuté dans la prison de Rasht le 5 mars dernier. Des sites internet ont identifié l'homme comme étant un certain Vali Azad.
Cinq Iraniens, dont une femme, ont été lapidés au cours des quatre dernières années, dont deux hommes à Machhad en décembre dernier, malgré une directive du chef de la justice, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, qui avait imposé en 2002 un moratoire sur les lapidations.
La communauté internationale a condamné la pratique de la lapidation, alors que les Nations unies et l'Union européenne ont demandé à Téhéran d'abolir cette loi.
Cette lapidation porte à 76 le nombre de personnes exécutées en Iran depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP à partir de sources de presse. En 2008, 246 personnes y ont été exécutées.
Les autorités iraniennes ont accentué le recours à la peine de mort ces dernières années dans le cadre d'une campagne censée améliorer la sécurité.
Le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine de mort en Iran.