Le Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme et la Mission d'aide de l'ONU pour l'Irak (Unami) ont déploré aujourd'hui dans un communiqué la reprise des exécutions en Irak après un an et demi d'interruption.
Douze personnes ont été pendues à Bagdad dimanche, selon les deux organes de l'ONU, qui redoutent l'exécution prochaine de 115 condamnés supplémentaires.
"C'est regrettable que les exécutions aient repris après un an et demi de non-application de la peine de mort", ont commenté le Haut commissariat et l'Unami, qui se sont déclarés "préoccupés par le fait que, pour le moment, le système judiciaire irakien n'offre pas des garanties de procédure suffisantes".
"Il est particulièrement préoccupant que l'interdiction de l'utilisation de preuves --dont des aveux-- obtenues sous la contrainte ou la torture, et le droit de ne pas être contraint à témoigner contre soi-même ou à plaider coupable sont souvent violés en Irak, ce qui entache d'arbitraire l'imposition de la peine de mort", ont relevé les deux organes onusiens.
Le Haut commissariat pour les droits de l'homme rappelle qu'il plaide pour l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances et a demandé au gouvernement irakien de proclamer un moratoire des exécutions.