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La situation des droits de l'homme continent par continent
dépêche de presse du 28 mai 2003 - Associated Press - AP
PARIS (AP) - Des exécutions extrajudiciaires et homicides illégaux ont été perpétrés dans 42 pays et territoires en 2002, selon le rapport annuel d'Amnesty International publié mercredi. Des personnes ont disparu dans 33 pays ou territoires, et ont été torturées ou maltraitées dans 106. Des condamnations à mort ont été prononcées dans 61 pays et des exécutions ont eu lieu dans au moins 32 d'entre eux.
Si le nombre de personnes victimes de ces exactions n'est pas indiqué, l'organisation a dressé un état des lieux de la situation, continent par continent, dont voici les principaux exemples.
- AFRIQUE : la situation en matière de droits humains était "grave" dans la plupart des pays d'Afrique. Des milliers de personnes sont mortes ou ont perdu leurs moyens de subsistance lors de conflits armés ou civils. Amnesty cite notamment le Burundi, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Liberia, l'Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC), le Sénégal ou le Soudan.
L'organisation relève que la torture reste une pratique répandue dans de nombreux pays, tels que l'Angola, le Cameroun, l'Erythrée, le Kenya, le Liberia, la RDC, le Togo ou le Zimbabwe.
Néanmoins, Amnesty constate que la création du Tribunal spécial pour la Sierra Leone constitue une "avancée réelle vers la fin de l'impunité pour les atteintes flagrantes aux droits humains commises durant le conflit dans ce pays". Une commission est par ailleurs chargée de faire la lumière sur les atrocités commises durant dix années d'affrontements, de 1991 à 2000.
- AMERIQUES : durant l'année écoulée, "on a assisté, souvent au détriment des droits humains, à une volonté générale de mettre en avant les mesures destinées à renforcer la sécurité nationale dans le contexte de la 'guerre contre le terrorisme'" sur le continent américain, et notamment aux Etats-Unis. "Ce climat a constitué à plusieurs des égards une menace pour les droits humains".
En Colombie, la politique sécuritaire du nouveau gouvernement d'Alvaro Uribe a "enfoncé le pays dans l'engrenage de la violence politique". Les pourparlers de paix engagés en 1999 entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont échoué en février. En 2002, plus de 500 personnes ont "disparu", plus de 4.000 civils ont été tués pour des motifs politiques et plus de 2.700 personnes enlevées.
Dans une vingtaine de pays latino-américain (Argentine, Bolivie, Guyane ou Venezuela plus particulièrement), des cas de torture et de mauvais traitements ont été recensés. Les Etats-Unis sont par ailleurs restés le seul pays de la région où la peine capitale est appliquée. Soixante et une personnes ont été exécutées en 2002, dont 33 dans le seul Etat du Texas.
ASIE/PACIFIQUE : les atteintes aux droits de l'Homme ont augmenté dans de nombreux pays, en particulier dans le cadre de conflits armés, de la "guerre contre le terrorisme" et de la répression de la criminalité. De nombreux Etats ont adopté des lois "de grande envergure et souvent discriminatoires", selon Amnesty, qui cite l'Australie, le Bangladesh, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, la Malaisie et le Pakistan. En Afghanistan, les atteintes graves aux droits humains se sont poursuivies, alors que l'avenir de millions d'Afghans reste "incertain et précaire".
- EUROPE ET ASIE CENTRALE : les pratiques discriminatoires sont toujours très répandues dans de nombreux pays d'Europe et d'Asie centrale. Dans certains, les étrangers ou membres de minorités ethniques ont été victimes de mauvais traitements ou de tortures, comme en Albanie, Géorgie, Russie, Turquie, Ukraine ou Yougoslavie (Serbie-Monténégro).
En Europe de l'Ouest, Belgique et France notamment, des juifs et musulmans ont été victimes d'une vague d'attentats à caractère raciste.
De "graves atteintes aux droits humains" ont été commises dans des situations de conflit ou d'après-conflit, comme dans les Balkans ou en Russie (Tchétchénie). Dans ce dernier cas, Amnesty constate que la situation "s'est encore dégradée" au cours du second semestre 2002.
Malgré l'adoption d'importantes réformes législatives en Turquie, de nombreux cas de torture ou de mauvais traitements en garde en vue ont été signalés. Un grand nombre de prisonniers d'opinion continuaient d'être inculpés ou incarcérés.
- MOYEN-ORIENT/AFRIQUE DU NORD : au Proche-Orient, l'armée israélienne "s'est rendue coupable de violations qui ont constitué des crimes de guerre". Au moins un millier de Palestiniens ont été tués par Tsahal, parmi lesquels 150 enfants. De leur côté, les groupes armés palestiniens ont tué plus de 420 Israéliens, dont au moins 265 civils, parmi lesquels figuraient 47 enfants. Israël a par ailleurs imposé des couvre-feux dans tous les Territoires occupés et détruit plus de 2.000 habitations.
En Algérie, le nombre de personnes tuées est resté élevé. Des centaines de civils sont morts dans des attaques menées par des groupes armés, et au moins dix civils ont été tués par les forces de sécurité.
En Irak, une amnistie générale pour tous les prisonniers a été annoncée en 2002 mais le sort de dizaines de milliers de personnes "disparues" au cours des années précédentes n'a pas été élucidé.
Si le nombre de personnes victimes de ces exactions n'est pas indiqué, l'organisation a dressé un état des lieux de la situation, continent par continent, dont voici les principaux exemples.
- AFRIQUE : la situation en matière de droits humains était "grave" dans la plupart des pays d'Afrique. Des milliers de personnes sont mortes ou ont perdu leurs moyens de subsistance lors de conflits armés ou civils. Amnesty cite notamment le Burundi, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Liberia, l'Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC), le Sénégal ou le Soudan.
L'organisation relève que la torture reste une pratique répandue dans de nombreux pays, tels que l'Angola, le Cameroun, l'Erythrée, le Kenya, le Liberia, la RDC, le Togo ou le Zimbabwe.
Néanmoins, Amnesty constate que la création du Tribunal spécial pour la Sierra Leone constitue une "avancée réelle vers la fin de l'impunité pour les atteintes flagrantes aux droits humains commises durant le conflit dans ce pays". Une commission est par ailleurs chargée de faire la lumière sur les atrocités commises durant dix années d'affrontements, de 1991 à 2000.
- AMERIQUES : durant l'année écoulée, "on a assisté, souvent au détriment des droits humains, à une volonté générale de mettre en avant les mesures destinées à renforcer la sécurité nationale dans le contexte de la 'guerre contre le terrorisme'" sur le continent américain, et notamment aux Etats-Unis. "Ce climat a constitué à plusieurs des égards une menace pour les droits humains".
En Colombie, la politique sécuritaire du nouveau gouvernement d'Alvaro Uribe a "enfoncé le pays dans l'engrenage de la violence politique". Les pourparlers de paix engagés en 1999 entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont échoué en février. En 2002, plus de 500 personnes ont "disparu", plus de 4.000 civils ont été tués pour des motifs politiques et plus de 2.700 personnes enlevées.
Dans une vingtaine de pays latino-américain (Argentine, Bolivie, Guyane ou Venezuela plus particulièrement), des cas de torture et de mauvais traitements ont été recensés. Les Etats-Unis sont par ailleurs restés le seul pays de la région où la peine capitale est appliquée. Soixante et une personnes ont été exécutées en 2002, dont 33 dans le seul Etat du Texas.
ASIE/PACIFIQUE : les atteintes aux droits de l'Homme ont augmenté dans de nombreux pays, en particulier dans le cadre de conflits armés, de la "guerre contre le terrorisme" et de la répression de la criminalité. De nombreux Etats ont adopté des lois "de grande envergure et souvent discriminatoires", selon Amnesty, qui cite l'Australie, le Bangladesh, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, la Malaisie et le Pakistan. En Afghanistan, les atteintes graves aux droits humains se sont poursuivies, alors que l'avenir de millions d'Afghans reste "incertain et précaire".
- EUROPE ET ASIE CENTRALE : les pratiques discriminatoires sont toujours très répandues dans de nombreux pays d'Europe et d'Asie centrale. Dans certains, les étrangers ou membres de minorités ethniques ont été victimes de mauvais traitements ou de tortures, comme en Albanie, Géorgie, Russie, Turquie, Ukraine ou Yougoslavie (Serbie-Monténégro).
En Europe de l'Ouest, Belgique et France notamment, des juifs et musulmans ont été victimes d'une vague d'attentats à caractère raciste.
De "graves atteintes aux droits humains" ont été commises dans des situations de conflit ou d'après-conflit, comme dans les Balkans ou en Russie (Tchétchénie). Dans ce dernier cas, Amnesty constate que la situation "s'est encore dégradée" au cours du second semestre 2002.
Malgré l'adoption d'importantes réformes législatives en Turquie, de nombreux cas de torture ou de mauvais traitements en garde en vue ont été signalés. Un grand nombre de prisonniers d'opinion continuaient d'être inculpés ou incarcérés.
- MOYEN-ORIENT/AFRIQUE DU NORD : au Proche-Orient, l'armée israélienne "s'est rendue coupable de violations qui ont constitué des crimes de guerre". Au moins un millier de Palestiniens ont été tués par Tsahal, parmi lesquels 150 enfants. De leur côté, les groupes armés palestiniens ont tué plus de 420 Israéliens, dont au moins 265 civils, parmi lesquels figuraient 47 enfants. Israël a par ailleurs imposé des couvre-feux dans tous les Territoires occupés et détruit plus de 2.000 habitations.
En Algérie, le nombre de personnes tuées est resté élevé. Des centaines de civils sont morts dans des attaques menées par des groupes armés, et au moins dix civils ont été tués par les forces de sécurité.
En Irak, une amnistie générale pour tous les prisonniers a été annoncée en 2002 mais le sort de dizaines de milliers de personnes "disparues" au cours des années précédentes n'a pas été élucidé.