BANDA ACEH (Indonésie), 9 sept 2009 (AFP) - L'adultère va être puni plus sévèrement, par des flagellations publiques voire la peine de mort, dans la province indonésienne d'Aceh, où des élus locaux réclament une stricte application de la charia (loi islamique).
Le parlement provincial devrait adopter lundi un projet de loi visant à lutter plus drastiquement contre la consommation d'alcool, les jeux d'argent, le viol ou l'adultère, qui sont contraires aux principes de l'islam.
"Les personnes non-mariées reconnues coupables d'adultère pourront recevoir une centaine de coups de baton en public tandis que les personnes mariées seront passibles de la peine de mort par lapidation", a indiqué Raihan Iskandar, un élu du Parti de la Justice et de la Prospérité (PKS), une formation islamique représentée au parlement de Banda Aceh.
Aceh, située à l'extrême nord de l'île de Sumatra, est un bastion de l'orthodoxie musulmane, où le gouvernement indonésien a autorisé en 2001 les autorités locales à mettre progressivement en vigueur la charia.
Même si la plupart des Acehnais semblent favorables à la loi islamique, ses méthodes d'application par la police de la charia sont fréquemment critiquées.
Ailleurs en Indonésie, où près de 90% de la population est musulmane, l'islam est pratiqué selon des principes plus modérés et tolérants.