La Gambie accélèrera l'exécution des condamnés à mort pour meurtre et qui ont épuisé les procédures d'appel, a annoncé jeudi le procureur en chef du pays, Richard Chenge.
"Tous ceux qui ont été déclarés coupables et condamnés à mort seront exécutés par pendaison aussi rapidement que possible", a dit M. Chenge
Et d'ajouter: "Nous sommes à présent en train d'inspecter toutes les potences de la prison centrale afin de s'assurer que le dispositif d'exécution fonctionne correctement".
En septembre dernier, le président Yahya Jammeh avait déclaré à la radio télévision gambienne qu'en raison d'une hausse de la criminalité, le pays commencera à pratiquer la peine capitale.
La dernière exécution connue dans ce pays de l'Afrique occidentale remonte aux années 1980, selon des organisations de défense des droits de l'Homme. Dans le rapport 2009 d'Amnesty International, la Gambie figure sur la liste des pays qui "abolissent en pratique" la peine de mort. Fin 2008, 15 personnes étaient condamnées à mort, selon Amnesty.
Selon plusieurs observateurs, la Gambie a bel et bien pratiqué la peine de mort dans le pays depuis 1980, mais le régime de Jammeh a gardé secrètes ces exécutions pour éviter un tollé général.
Jammeh, 44 ans, est resté au pouvoir en Gambie depuis son coup d'Etat en 1994. Son régime est régulièrement critiqué par les organisations et la presse internationales pour ses violations des droits de l'Homme.