RABAT (AP) - Les autorités marocaines ont annoncé jeudi que plus de 700 islamistes faisaient actuellement l'objet de poursuites judiciaires dans différentes affaires de terrorisme à travers le pays, dont celle des attentats de Casablanca du mois de mai dernier.
Le ministre marocain de la Justice Mohammed Bouzoubaâ a indiqué, dans une déclaration en marge du Conseil de gouvernement, que " le nombre total des accusés dépasse 700 personnes et que tous les dossiers sont traités par les tribunaux du royaume d'une façon ordinaire, de manière à ce que les accusés bénéficient de toutes les garanties pour que les procès soient justes et équitables ".
La grande majorité des accusés est liée à " Al Salfia Al Jihadia " ( le salafisme combattant), un groupuscule appelant au djihad contre " un Etat et une société impies ". Ils sont, en général, poursuivis pour constitution de bande criminelle et tentative d'assassinat. Dix d'entre eux, baptisés "émirs de sang" par la presse marocaine et impliqués dans des meurtres d'inspiration religieuse à Casablanca, ont été condamnés la semaine dernière à la peine de mort.
Les membres d'un autre groupe, tout aussi médiatisé, dit groupe " Abou Houdaifa ", du nom du doyen des Marocains d'Afghanistan, qui a côtoyé le chef des gardes du corps de Ben Laden, comparaissent depuis mercredi dernier devant un tribunal de Casablanca. On leur reproche des liens avec le mouvement Al Qaïda et des prêches extrémistes auxquels auraient assisté certaines personnes impliquées dans les attentats de Casablanca.
Le procès des 27 accusés impliqués directement dans les attentats de Casablanca, qui ont fait 44 morts, dont 12 kamikazes, débutera le 21 juillet.