15 janvier 2010 – La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a salué vendredi l'annonce par le Président de Mongolie Tsakhia Elbegdorj d'un moratoire formel sur l'utilisation de la peine de mort.
La Mongolie a annoncé jeudi qu'elle remplacerait la peine de mort par une peine de prison de 30 ans. Les personnes se trouvant actuellement dans les couloirs de la mort verront leur peine commuée. Le Président a déclaré que son pays avait pour objectif une abolition totale et a appelé les législateurs à prendre les mesures en ce sens. Les exécutions avaient traditionnellement lieu en secret mais il n'y en a pas eu depuis que le Président Elbegdorj a été élu en juin dernier, précise le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) dans un communiqué.
« Je félicite le Président Elbegdorj pour cette avancée historique qui va renforcer davantage la protection des droits de l'homme en Mongolie », a déclaré Mme Pillay. « La justification du Président concernant sa décision est extrêmement réfléchie et bien fondée – la peine de mort ne respecte pas le droit à la vie et à la dignité humaine et est irréversible », a dit Mme Pillay.
La Haut commissaire a encouragé la Mongolie à ratifier rapidement le second Protocole optionnel à la Convention internationale sur les droits civils et politiques afin de marquer fermement et de manière permanente l'engagement du pays à mettre fin à la peine de mort.
Environ 140 pays à travers le monde ne pratiquent plus la peine de mort et 72 Etats ont ratifié le second Protocole optionnel. En décembre, Mme Pillay a appelé tous les Etats qui pratiquent la peine de mort à mettre en place un moratoire formel sur son utilisation, avec pour objectif ultime d'abolir définitivement ce type de peine.