TEHERAN — La peine de mort contre neuf opposants "contre-révolutionnaires" accusés d'avoir voulu renverser le régime islamique n'a pas encore été confirmée, a déclaré mercredi le procureur de Téhéran, revenant sur des propos du premier adjoint du chef de l'autorité judiciaire.
"Pour le moment, la décision finale de la cour d'appel concernant ces neufs personnes reconnues coupables d'être des mohareb (ennemis de Dieu) n'a pas été prise", a déclaré le procureur général de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi cité par l'agence Isna.
"Dès que la décision finale sera prise, nous l'annoncerons", a-t-il ajouté.
Le premier adjoint du chef de l'autorité judiciaire, Seyyed Ebrahim Raïssi, avait affirmé lundi que les neuf opposants seraient "exécutés prochainement", dans des propos rapportés mardi par les agences Fars, Mehr et Borna News.
La semaine dernière, le procureur de Téhéran avait annoncé que ces neuf opposants condamnés à mort attendaient la décision de la cour d'appel. "Neuf émeutiers sont encore dans la phase d'appel, et s'ils sont condamnés, la sentence sera exécutée selon la loi", avait-il déclaré.
L'Iran a pendu le 28 janvier deux opposants accusés d'appartenir au groupe monarchiste Tondar (Assemblée du Royaume d'Iran) et d'être "ennemis de Dieu" (mohareb) pour avoir "planifié des projets d'assassinat de responsables" iraniens.