Les Occidentaux ont dénoncé à Genève devant le Conseil des droits de l'homme la répression sanglante en Iran, alors que quelques centaines de manifestants demandaient le rétablissement des libertés. Mais Téhéran a fait la sourde oreille.
Venus de toute l'Europe, environ 500 opposants au régime iranien ont manifesté devant le siège de l'ONU, à l'occasion de l'examen par le Conseil des droits de l'homme de la situation en Iran.
Sur la place des Nations, de nombreuses banderoles réclamaient la libération des prisonniers politiques, la fin de la torture, des exécutions et de la dictature. Des photos rappelaient le sort des opposants en prison.
Les pays occidentaux ont condamné devant le Conseil la répression en Iran. Ils ont demandé la fin des entraves aux libertés d'expression et de manifestation et une enquête sur place des rapporteurs de l'ONU.
De son côté, la Suisse a "déploré l'usage de la violence excessive par les forces de sécurité" et demandé que les responsables de telles exactions soient traduits en justice et que le droit à la liberté d'expression et d'association soit garanti.
Berne a demandé l'abolition de la peine de mort pour les mineurs ainsi que l'interdiction des lapidations, amputations et flagellations, "peines cruelles qui contreviennent aux engagements internationaux de l'Iran".
Des pays comme Cuba, la Chine, le Venezuela ou encore le Nicaragua ont par contre soutenu le régime iranien. Le responsable iranien a fait la sourde oreille aux critiques et s'est borné à vanter les mérites d'un "modèle de coexistence".
Amnesty International (AI), la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et d'autres ONG ont dénoncé "le cynisme" de la délégation iranienne.