KHARTOUM, 20 fév 2010 | Le président soudanais Omar el-Béchir a annoncé samedi l'annulation des peines de morts prononcées contre une centaine de rebelles darfouris du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), dans un discours prononcé à Khartoum.
"J'annule toutes les sentences de pendaison prononcées contre des membres du Mouvement pour la justice et l'égalité", a déclaré le président soudanais lors d'un discours électoral devant des associations de femmes.
"Et demain nous allons libérer 30% des prisonniers" de la rébellion, a-t-il ajouté, après la signature samedi au Tchad d'un cessez-le-feu et d'un "accord cadre" ouvrant la voie à des pourparlers de paix directs entre le JEM, le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour, et le gouvernement soudanais.
Le président Béchir doit se rendre dans les prochains jours à Doha, au Qatar, afin de signer ces ententes, a-t-il indiqué dans ce discours.
Le JEM avait lancé en mai 2008 une attaque sans précédent contre la ville jumelle de Khartoum, Omdurman. Les rebelles avaient été repoussés par les forces de sécurité à l'issue de violents combats qui ont fait 220 morts.
Des tribunaux spéciaux avaient été créés pour juger les personnes arrêtées dans la rafle ayant suivi l'attaque d'Omdurman. Cent cinq membres du JEM avaient été condamnés à mort pour cette attaque.
Pour être appliqués, les verdicts devaient être confirmés en appel puis par la plus haute juridiction soudanaise, avant d'être signés par le président Béchir.