Les autorités soudanaises vont libérer mercredi 57 prisonniers du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), soit la moitié des détenus de ce groupe rebelle du Darfour, a annoncé le ministre de la Justice.
Le président soudanais Omar el-Béchir avait annoncé le week-end dernier l'annulation des peines de mort prononcées contre les prisonniers du JEM et la libération rapide de 30% d'entre eux, après l'annonce d'un accord politique entre le JEM et le gouvernement soudanais signé officiellement mardi à Doha, au Qatar.
"Nous avons augmenté de 30% à 50% le nombre des personnes libérées. Nous libérons aujourd'hui 57 personnes, dont 50 étaient condamnées à mort, cinq à une peine de prison et deux faisaient l'objet d'une enquête", a déclaré le ministre de la Justice AbdelBasit Sabdarat à la prison de Kober, en banlieue de khartoum.
Le JEM avait lancé en mai 2008 une attaque sans précédent contre la ville jumelle de Khartoum, Omdurman. Les rebelles avaient été repoussés par les forces de sécurité à l'issue de violents combats qui ont fait 220 morts.
Des tribunaux spéciaux avaient été créés pour juger les personnes arrêtées dans la rafle ayant suivi l'attaque d'Omdurman. Cent cinq personnes condamnées à mort pour cette attaque étaient en prison.
Pour être appliqués, les verdicts devaient être confirmés en appel puis par la plus haute juridiction soudanaise, avant d'être signés par le président Béchir.
Le JEM et le Soudan ont signé officiellement mardi à Doha, au Qatar, un accord politique prévoyant un cessez-le-feu et la signature d'ici le 15 mars d'une paix définitive entre ce mouvement rebelle et les autorités soudanaises.