KHARTOUM, 24 février (Xinhua) -- Les autorités soudanaises ont libéré mercredi 57 membres du Mouvement pour la justice et l' égalité (JEM) qui avaient été condamnés pour leur implication dans l'attaque de la ville d'Omdurman en mai 2008.
Cette décision survient au lendemain de la conclusion par le gouvernement soudanais d'un cessez-le-feu avec ce mouvement, le principal groupe rebelle du Darfour, accord qui constitue un grand pas en avant vers la fin du conflit qui ravage depuis sept ans cette région soudanaise.
Le ministre soudanais de la Justice Abdul-Basit Sabdarat a annoncé que cette mesure avait été prise en accord avec un décret publié par le président soudanais Omar al-Béchir, ajoutant que le chef d'État soudanais avait relevé de 30 à 50 pour cent le nombre de prisonniers détenus en relation avec l'attaque d'Omdurman qui doivent être libérés.
« Cinquante des prisonniers libérés avaient été condamnés à mort », a indiqué M. Sabdarat lors d'une conférence de presse à la prison fédérale de Kober, où étaient incarcérés les membres du JEM.
Le ministre a exprimé son espoir que les efforts pour parvenir à un accord sur la libération des prisonniers du JEM restants seraient rapidement menés à terme.
Ces autres prisonniers du JEM seront libérés par groupes selon la progression des discussions, a-t-il dit.
M. al-Béchir a récemment annulé les condamnations à mort prononcées contre les membres du JEM, ordonnant la libération de 30 pourcent d'entre eux, après la conclusion au Tchad entre Khartoum et le JEM d'un accord cadre préparant des négociations de paix globales entre les deux parties.
Cet accord a été suivi de la signature d'un cessez-le-feu entre les deux parties, mardi à Doha, capitale du Qatar.