AMMAN, 2 mai 2010 (AFP) - Douze Jordaniens membres présumés d'Al-Qaïda qui purgent de 15 à 20 ans de prison pour une attaque avortée contre une église ont bénéficié dimanche d'une remise de peine sur décision de la plus haute cour du royaume, selon un responsable judiciaire.
"La cour a décidé de ramener à 10 ans la peine de prison pour cinq d'entre eux, et à 7 ans et demi pour les sept autres", a déclaré à l'AFP un responsable du tribunal, sans autre détail.
Cinq de ces accusés avaient été condamnés à mort par la cour de sécurité de l'Etat, peine commuée en 20 années de prison. Les sept autres avaient écopé de 15 ans.
Agés de 19 à 28 ans, ils avaient été inculpés en juillet 2008 pour "attaques terroristes" ainsi que "fabrication et utilisation d'explosifs".
Cette même année, selon l'acte d'accusation, ils avaient tenté de s'attaquer à une église latine d'Irbid (nord), en représailles à des "insultes proférées par un chrétien contre le prophète Mahomet", faisant notamment usage d'explosifs. Ils avaient aussi visé le cimetière chrétien de la ville.
Ces attaques n'avaient pas fait de victime.
Dans une affaire comparable, trois Jordaniens reconnus coupable d'avoir planifié un attentat suicide contre une église d'Amman en 2008 ont été condamnés l'an dernier à 22 ans et demi de prison.