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Paul Hill, meurtrier anti-IVG, a été exécuté en Floride

dépêche de presse du 4 septembre 2003 - Reuters
Pays :
peine de mort / Floride
Paul Hill
STARKE, Floride (Reuters) - Paul Hill, militant anti-avortement condamné pour l'assassinat d'un médecin et de son garde du corps devant un centre gynécologique, a été exécuté par injection chimique mercredi en Floride.


Le décès de Hill a été constaté à 18h08 (22h08 GMT) au pénitencier d'Etat de Starke, a fait savoir un porte-parole du gouverneur Jeb Bush.


Hill est la première personne exécutée aux Etats-Unis pour avoir assassiné un médecin qui pratiquait des interruptions volontaires de grossesse (IVG).


Agé de 49 ans, cet ancien pasteur presbytérien avait été condamné pour l'assassinat, le 29 juillet 1994, du Dr John Britton, 69 ans, et de son garde du corps James Barrett, 74 ans, devant le centre gynécologique de Pensacola (Floride).


Hill n'avait pas tenté de fuir les lieux du crime, ni démenti être l'auteur du double assassinat, et il avait renoncé à faire appel. Il avait affirmé qu'il tuerait probablement à nouveau dans des circonstances similaires.


Mardi encore, il avait déclaré lors d'une conférence de presse en prison qu'il n'éprouvait ni regrets ni remords et que, si un policier s'était trouvé sur les lieux, il l'aurait abattu en premier. "Un plus grand nombre de gens devraient agir comme je l'ai fait. Vous n'avez pas besoin d'autorisation pour défendre votre voisin", avait-il dit.


"Je crois que l'Etat, en m'exécutant, fera de moi un martyr", avait ajouté Hill.


Ces dernières semaines, plusieurs responsables de Floride avaient reçu des lettres de menaces qui, selon certaines informations, contenaient chacune une balle. La police a dit enquêter sur des lettres de ce genre adressées au juge qui a condamné Hill et à d'autres représentants de la justice et du système pénitentiaire.


Les attaques de cliniques pratiquant des avortements ont diminué depuis 1998. Mais Vicki Saporta, présidente de la Fédération nationale de l'avortement, qui recense les agressions contre les cliniques, a dit craindre une reprise des violences après l'exécution de Hill.


Le condamné a rencontré sa femme, son fils, ses soeurs et ses parents pendant trois heures avant d'être conduit à la salle d'exécution, a fait savoir un responsable pénitentiaire.


Outre un petit nombre de militants pro et anti-peine de mort qui manifestent à presque toutes les exécutions, une soixantaine de partisans de Hill se sont rassemblés dans un pré en face de la prison pour protester contre sa mise à mort. Sur leurs banderoles, on lisait "Les Médecins Morts Ne Peuvent Pas Tuer" et "Le Révérend Paul Hill Va Au Ciel, le Dr Britton Est En Enfer".
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