Deux cent trente détenus ont été exécutés depuis le début de 2005 jusqu'à la fin 2009 en Irak où les prisons comptent actuellement plus de 1.200 condamnés à mort, a indiqué aujourd'hui le porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres.
Réagissant à un rapport de l'ONU faisant état de 12.000 condamnations à mort, une erreur typographique qu'elle avait corrigée par la suite, Ali Dabbagh a affirmé que, "selon les rapports des instances judiciaires irakiennes, il y a actuellement 1.254 condamnés à mort qui peuvent faire encore appel, et il y a eu 230 exécutions entre 2005 et la fin 2009".
En janvier 2010, la Cour suprême irakienne avait indiqué que 77 prisonniers condamnés pour "terrorisme" avaient été exécutés en 2009. Dans un rapport publié fin 2009, Amnesty International avait indiqué elle que 120 prisonniers avaient été exécutés en 2009. Selon, 900 se trouvaient alors dans les couloirs de la mort.
Selon Amnesty, de nombreux condamnés à mort ont été reconnus coupables de meurtres ou d'enlèvements et "certains ont pu être condamnés après des procès injustes" ou des aveux extorqués sous la torture.
Le nombre d'exécutions en Irak est "l'un des plus élevés au monde", déplorait l'ONG.
En février 2010, la France, le Royaume Uni et l'Italie avaient appelé l'Irak à cesser de recourir à la peine de mort, s'inquiétant d'une croissance du nombre des exécutions ces deux dernières années.