WASHINGTON — La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé mardi que les Etats-Unis étaient inquiets au sujets de défenseurs des droits de l'homme en Iran qui risquent une exécution "imminente" et a appelé Téhéran à surseoir à ces exécutions.
"Nous sommes inquiets au sujet du sort d'Iraniens qui risquent une exécution imminente pour avoir usé de leur droit à la liberté d'expression après les élections de juin 2009", a dit Mme Clinton dans un communiqué.
"Les Etats-Unis exhortent le gouvernement iranien à suspendre ces exécutions conformément à ses obligations" internationales, a ajouté la chef de la diplomatie, qui a aussi appelé à "une libération immédiate de tous les prisonniers politiques et défenseurs des droits de l'homme emprisonnés".
Les autorités ont arrêté de nombreux responsables réformateurs, journalistes et étudiants après la présidentielle de juin 2009, entachée de fraudes selon l'opposition, et le mouvement de contestation qui a suivi.
Au moins dix personnes ont été condamnées à mort, et beaucoup d'autres ont écopé de peines de prison pour atteinte à la sécurité nationale et incitation à la violence.
Parmi les personnes dont le sort préoccupe les Etats-Unis, Mme Clinton a cité le cas de trois dissidents arrêtés après les manifestations de 2009, Jafar Kazemi, Mohammad Haj Aghaei et Javad Lari.
Elle a également cité le cas d'un jeune homme de 18 ans qui risque une exécution après avoir été accusé d'homosexualité, ainsi que le cas d'une femme condamnée à mort par lapidation pour adultère.
"Nous restons préoccupés par le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, qui a attiré l'attention internationale après le verdict la condamnant à mort par lapidation", a dit Mme Clinton. "Même si le gouvernement iranien a par la suite indiqué qu'elle ne serait pas exécutée par lapidation, son sort est incertain".
"Nous sommes aussi inquiets par les informations rapportant qu'Ebrahim Hamidi, un homme de 18 ans accusé d'homosexualité risque une exécution imminente même s'il n'a actuellement pas d'avocat", a ajouté la secrétaire d'Etat.
Selon Mme Clinton, aucune de ces deux affaires n'a été traitée avec "la transparence et le droit à un procès équitable gravés au sein même de la constitution iranienne".