La France a demandé mercredi la libération d'un jeune Iranien accusé d'homosexualité et condamné à mort dans son pays, dénonçant la "dégradation constante des droits de l'homme en Iran", dans une déclaration du ministère des Affaires étrangères.
"La France exprime sa très vive inquiétude après la condamnation à mort de Tabriz Ebrahim Hamidi, jeune Iranien de 18 ans accusé d'homosexualité", a indiqué le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
Le ministère a appelé les autorités iraniennes à libérer Tabriz Ebrahim Hamidi, ainsi qu'à respecter leurs engagements internationaux. "La dégradation constante de la situation des droits de l'Homme en Iran, et notamment celle des minorités, nous inquiète vivement", a souligné le Quai d'Orsay.
Mardi, une vingtaine d'écrivains français et de personnalités du monde de la culture ont lancé un appel en faveur du jeune Iranien, dans le quotidien Le Monde.
L'accusation d'agression sexuelle a selon eux "été montée de toutes pièces à la suite d'une rixe banale et les aveux d'Ebrahim extorqués sous la torture".
"Il va mourir, si nous ne nous mobilisons pas (...). Si nous ne crions pas haut et fort et partout que cette condamnation est insupportable et qu'elle doit être cassée", ont affirmé les signataires.
Cette affaire fait écho à celle de Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à mort par lapidation pour adultère et meurtre en Iran, qui a suscité une forte émotion en Occident. L'Iran a suspendu l'application de son exécution, dans l'attente d'une décision "finale" de la justice.