LONDRES - Amnesty International a annoncé vendredi avoir écrit au roi Abdallah d'Arabie saoudite pour lui demander sa clémence concernant deux hommes condamnés à la peine de mort pour "sorcellerie".
Dans un communiqué, l'association de défense des droits de l'Homme identifie les deux hommes comme Ali Sabat, un présentateur de télévision libanais, et Abdul Hamid al-Fakki, un Soudanais.
Si leur condamnation à la peine de mort est confirmée en appel, ils pourront en appeler au roi en dernier recours.
Ces "deux hommes risquent de subir cet ultime châtiment cruel et inhumain, sans avoir commis quelque chose qui pourrait s'apparenter à un crime", a dénoncé Philip Luther, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, cité dans le texte.
Ils "doivent être libérés immédiatement et sans condition, si les actes pour lesquels ils ont été condamnés ne sont en fait que l'exercice légitime et pacifique de leur liberté d'expression et de religion", a-t-il poursuivi.
Leur détention bafoue "les standards internationaux des droits de l'Homme", a également dénoncé Amnesty.
Arrêté en mai 2008 à Médine en possession de talismans et de plantes médicinales, Ali Sabat, 46 ans, a été condamné à mort en novembre 2009 pour avoir pratiqué la magie noire.
Selon Amnesty, il se voit reprocher les conseils et les prédications qu'il donnait sur une chaîne de télévision libanaise.
Son avocate, May Khansa, avait indiqué en avril qu'il ne serait "en principe" pas décapité, affirmant avoir "obtenu des assurances du ministre (libanais) de la Justice Ibrahim Najjar".