STRASBOURG, 4 octobre - RIA Novosti
L'instauration du moratoire sur la peine capitale est une condition sine qua non de la restitution à la Biélorussie du statut d'invité spécial au sein du Conseil de l'Europe, a déclaré lundi à RIA Novosti le secrétaire général du Conseil Thorbjorn Jagland.
"Le moratoire est évidemment l'un des impératifs essentiels de la réintégration du pays", a estimé M.Jagland, en ajoutant qu'il y avait en Biélorussie "une multitude d'autres problèmes".
"Si vous voulez devenir membre à part entière du Conseil de l'Europe, vous devez développer des institutions démocratiques, faire respecter la loi et respecter les droits de l'Homme", a-t-il rappelé.
La Biélorussie reste le seul Etat d'Europe appliquant encore la peine capitale. En visite à Minsk en août dernier, Mme Sinikka Hurskainen, nouveau rapporteur de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) pour la Biélorussie, a rappelé aux autorités la nécessité d'abolir la peine de mort comme préalable à une réintégration au Conseil.
L'APCE a accordé le statut d'invité spécial au parlement de la Biélorussie en 1993. Faute de progrès en matière de démocratie, de droits de l'homme et de prééminence du droit, ce statut a été suspendu en 1997 et la demande d'adhésion au Conseil de l'Europe a été gelée l'année suivante.
Le statut d'invité spécial a été créé par l'APCE pour aider des Etats à réunir les conditions requises pour devenir membres à part entière du Conseil de l'Europe. Il permet à des parlementaires de participer aux activités de l'Assemblée, sans toutefois jouir du droit de vote.