NOUAKCHOTT, 10 octobre (Xinhua) -- Des ONG et des militants de droits humains ont lancé, dimanche à Nouakchott, une "coalition nationale contre la peine capitale" en Mauritanie, indique un communiqué des promoteurs.
Cette peine est en vigueur, mais n'a pas été mise en application depuis 1987, année où furent exécutés trois officiers négro-mauritaniens tenus pour responsables d'une tentative manquée de coup d'Etat
Dans le communiqué, les membres de la nouvelle coalition dont la naissance a été annoncée à l'occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, estiment que "la peine de mort n'est ni utile, ni nécessaire".
La coalition envisage de mener un plaidoyer permanent en faveur son abolition de la peine de mort en Mauritanie, république islamique. Elle ciblera essentiellement les oulémas (érudits musulmans), sachant que le Coran prévoit la peine de mort dans certains cas et s'attend "à une vive réaction de la part des milieux religieux", lesquels restent en faveur de l'application des certaines dispositions de la charia (loi islamique), comme celle de la peine de mort.
Au cours du mois de juin, la cour criminelle de Nouakchott a prononcé la peine capitale contre treize personnes reconnues coupables d'assassinat. Il s'agit de trois ressortissants nigérians, de deux Guinéens et un Gambien, d'un jeune mauritanien, de trois salafistes assassins, en 2007, de quatre touristes français ainsi que de trois jeunes toxicomanes reconnus coupables.
Toutefois, aucune de ces 13 condamnations n'a été exécutée.