BOMBAY — L'audience d'appel contre la condamnation à mort d'un Pakistanais de 22 ans, seul survivant du commando ayant frappé Bombay en novembre 2008, a débuté lundi devant la haute cour de Bombay.
Les avocats de Mohammed Ajmal Amir Kasab, 23 ans, condamné à mort en mai par un tribunal d'exception indien au terme d'un procès d'un an, veulent obtenir l'annulation de la sentence.
Selon la loi indienne, une condamnation à mort doit être confirmée par une haute cour.
L'avocat général a expliqué à la cour que ces attaques étaient "un cas classique de terrorisme, né de la haine profonde contre l'Inde", selon la chaîne de télévision NDTV.
L'audience s'est ouverte alors que d'importantes mesures se sécurité ont été prises.
Du 26 au 29 novembre 2008, un commando de dix hommes lourdement armés avait semé la mort dans des hôtels de luxe, un restaurant touristique, la principale gare et un centre juif de Bombay, faisant 166 morts et plus de 300 blessés.
L'Inde a imputé les attentats, qualifiés par la presse de "11-Septembre de l'Inde", au groupe extrémiste Lashkar-e-Taïba (LeT) installé au Pakistan, et a suspendu jusqu'en février le dialogue de paix avec le Pakistan, voisin rival.
La peine capitale contre Mohammed Ajmal Amir Kasab a été prononcée en vertu de quatre chefs d'accusation: meurtres, actes de guerre contre l'Inde, complot et terrorisme.
Contrairement au premier procès, le Pakistanais condamné à mort ne devrait pas cette fois assister à l'audience d'appel qui pourrait elle-même durer plusieurs mois. Il suivra cependant les débats depuis sa prison par une liaison vidéo.
En Inde, la dernière exécution, par pendaison, a eu lieu en 2004 et la précédente remontait à 1998.
Selon les dernières statistiques datant de fin 2007, quelque 300 personnes attendaient dans les couloirs de la mort. Parmi elles, figurent les tueurs de l'ancien Premier ministre indien Rajiv Gandhi, assassiné en 1991.