LONDRES, 2 nov 2010 (AFP) - La Grande-Bretagne a "exhorté" mardi les autorités iraniennes à "réexaminer" le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation dans son pays.
Plusieurs comités de soutien à Sakineh Mohammadi-Ashtiani se sont inquiétés mardi de sa possible exécution dès mercredi, au vu d'informations dénotant une accélération du calendrier judiciaire. L'Union européenne s'est dite elle "très préoccupée" par le cas de l'Iranienne de 43 ans, condamnée à mort en 2006 pour adultère.
Le secrétaire d'Etat britannique pour le Proche-Orient et l'Afrique, Alistair Burt, s'est entretenu mardi à Londres avec le "chargé d'affaires iranien", qui "n'a pas été en mesure de confirmer ou non les informations de presse" sur l'exécution imminente de Mme Mohammadi-Ashtiani, indique un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères.
M. Burt "exhorte le chargé d'affaires iranien à réexaminer le cas de Mme Ashtiani", ajoute le texte.
M. Burt a insisté sur le fait que "l'exécution de Mme Ashtiani serait considérée comme totalement inacceptable". "Ce serait un acte que nous et nos partenaires européens condamnerions. J'espère que le monde obtiendra une réponse satisfaisante de la part des autorités de Téhéran", a ajouté le secrétaire d'Etat.
Un jugement a condamné Sakineh Mohammadi-Ashtiani à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari et un autre à la lapidation pour d'autres charges d'adultère.
La première condamnation a été commuée en appel en une peine de dix ans de prison, mais la condamnation à la lapidation a été confirmée en 2007 par la Cour suprême.