La Maison-Blanche a condamné ce soir "dans les termes les plus forts" la possible exécution imminente de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation dans son pays, et a exigé des autorités de Téhéran qu'elles la traitent "justement".
"Nous condamnons dans les termes les plus forts les projets apparents du gouvernement iranien de bientôt exécuter Sakineh Mohammadi-Ashtiani", a déclaré le porte-parole du président Barack Obama dans un communiqué.
"Le manque de transparence et de respect des procédures dans l'affaire de Mme Ashtiani, et les actes subis par son avocat et sa famille, sont inacceptables", a indiqué ce porte-parole, Robert Gibbs.
Cette affaire, de même source, "illustre le mépris fondamental du gouvernement iranien pour les droits humains, dont ceux des femmes. Nous appelons le gouvernement iranien à renoncer à cette exécution, et à traiter Mme Ashtiani justement, comme elle en a le droit", conclut le communiqué.
Plusieurs comités de soutien à Sakineh Mohammadi-Ashtiani se sont inquiétés mardi de sa possible exécution dès mercredi, au vu d'informations selon lesquelles une décision d'un tribunal aurait été envoyée à la prison de Tabriz, où est détenue Mme Mohammadi-Ashtiani.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans, a été condamnée à mort en 2006 pour adultère.
Un jugement l'a condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari et un autre à la lapidation pour d'autres charges d'adultère.
La première condamnation avait été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a été confirmée en 2007 par la Cour suprême.