Le Parti socialiste a apporté aujourd'hui son soutien à la mobilisation internationale pour l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, menacée en Iran d'exécution par lapidation pour adultère.
"La lapidation de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à mort pour adultère, risque d'intervenir demain, mercredi 3 novembre. Il faut tout faire pour éviter que cette exécution barbare ait lieu", s'alarme Pouria Amirshahi, le secrétaire national aux Droits de l'homme. "Le Parti socialiste demande au gouvernement iranien de ne pas mettre en oeuvre la lapidation de Sakineh, à qui un procès équitable doit être garanti", poursuit-il.
"Face à tant d'inhumanité, la France doit tenir un discours de grande fermeté. Il est grand temps de mettre la question de la torture et de mises à mort au coeur des rendez-vous diplomatiques futurs", ajoute-t-il.
Mme Mohammadi-Ashtiani, mère de famille âgée de 43 ans, a été condamnée à mort en 2006 pour adultère. Un jugement l'a condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari, et un autre à la lapidation pour d'autres charges d'adultère. La première condamnation avait été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a elle été confirmée en 2007 par la Cour suprême.
L'Iran, confronté à une forte mobilisation internationale pour Sakineh Mohammadi-Ashtiani, a suspendu l'exécution début juillet, tout en répétant depuis l'été que le "réexamen" du dossier restait en cours. Selon le Comité international contre la lapidation, l'exécution pourrait intervenir demain.