Le Vietnam juge la peine de mort efficace pour lutter contre le trafic de drogue et continuera d'y avoir recours à l'avenir, a indiqué jeudi un responsable du gouvernement.
«C'est une mesure efficace. Dans un avenir proche, notre politique sera de maintenir des mesures sévères contre ces crimes extrêmement graves», a affirmé le vice-ministre de la sécurité publique, Le The Tiem.
«Quand les crimes liés à la drogue seront éradiqués, nous pourrions réfléchir à modifier notre politique et à adopter des peines plus douces», a-t-il ajouté.
Tiem s'exprimait devant les ministres de six pays riverains du fleuve Mékong, réunis à Hanoi pour renforcer leur coopération dans la lutte contre la production, le trafic et la consommation de drogues.
Plus de 100 responsables du Cambodge, de Chine, du Laos, de Birmanie, de Thaïlande et du Vietnam ont assisté à la réunion.
Hanoi a lancé sa campagne contre la drogue en 1997 et l'a durci en 2001, en décidant que quiconque possédant au moins 300 grammes d'héroïne ou 10 kilos d'opium était passible du peloton d'exécution.
Le mois dernier, Amnesty International avait condamné une augmentation massive des exécutions et condamnations à mort dans le pays.
Selon un décompte de l'AFP à partir des comptes-rendus de la presse locale, 86 personnes ont été condamnées à mort au Vietnam depuis le début de l'année dont la moitié pour des affaires de drogue.