Huit ONG yéménites ont appelé aujourd'hui le président Ali Abdallah Saleh à surseoir à l'exécution d'un détenu condamné à mort pour meurtre, un crime commis alors qu'il était mineur.
Dans un communiqué, les ONG exhortent le président Saleh à "intervenir d'urgence" pour éviter l'exécution de Mohamed Taher Samoum, "condamné à mort pour meurtre alors qu'il était mineur".
Au moins 11 autres personnes ont été condamnées ou risquent la peine capitale pour des délits commis alors qu'ils étaient mineurs, "en contravention de la Constitution, des lois yéménites et des conventions internationales, dont le traité sur les droits de l'enfant", ajoute le texte.
Les signataires appellent le chef de l'Etat à user de ses "prérogatives constitutionnelles et juridiques" pour "abroger la peine" de mort frappant Mohamed Taher Samoum et renvoyer son affaire de nouveau devant la justice.
En décembre, Amnesty International (AI) avait lancé un appel similaire en faveur de Mohamed Taher Samoum, en faisant état d'"un risque d'exécution imminente dans la mesure où le président Saleh a ratifié la sentence".
M. Samoum, qui n'a pas de certificat de naissance, affirme être âgé maintenant de 24 ans. Le meurtre a eu lieu, selon AI, en mai 2002.
En 2009, au moins 53 personnes ont été condamnées à mort au Yémen, dont au moins 30 ont été exécutées, selon AI. En 2010, au moins 19 personnes ont été exécutées, tandis qu'une centaine sont en attente d'exécution.