MOSCOU, 18 février - RIA Novosti
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, a exprimé vendredi dans une déclaration, sa profonde déception et sa préoccupation suite à la confirmation d'une nouvelle condamnation à mort en Biélorussie.
"Je suis profondément déçu et préoccupé par la décision prise vendredi par la Cour suprême de Biélorussie de confirmer une nouvelle condamnation à mort dans le pays", a indiqué le secrétaire général.
Il a exhorté Minsk à adopter immédiatement un moratoire sur les exécutions, en constatant que "le débat sur l'abolition de la peine de mort prenait de l'ampleur en Biélorussie".
"Mais les mots ne suffisent pas pour ouvrir la voie à un moratoire. Une véritable volonté politique est aujourd'hui nécessaire pour passer des paroles aux actes. La peine capitale n'a pas sa place dans le système pénal des sociétés modernes", a souligné M.Jagland.
La Biélorussie et le Conseil de l'Europe ont une longue histoire commune. Au milieu des années 1990, en réaction à l'élargissement des pouvoirs présidentiels au détriment des compétences du parlement, le statut d'invité spécial à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a été retiré à la Biélorussie.
Depuis, Minsk essaie de revenir à Strasbourg. Néanmoins, l'APCE s'y oppose tant qu'un moratoire sur la peine capitale ne sera pas décrété et avant des progrès tangibles et vérifiables en termes de respect des valeurs et principes démocratiques défendus par le Conseil de l'Europe.