7 septembre 2011 – Un commando armé a attaqué mercredi une prison au Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), parvenant à libérer un ancien chef-milicien Maï-Maï condamné à mort, le « Commandant Gédéon », et provoquant l'évasion de plus de 960 autres détenus.
Dans un entretien téléphonique accordé au Centre d'Actualités de l'ONU, le porte-parole de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Madnodje Mounoubai, a confirmé « l'évasion de plus de 960 détenus » et a souligné que l'ancien chef-milicien Maï-Maï a été l'un des premiers évadés avant que ne suivent les autres détenus profitant de la confusion.
« Les autorités nationales sont actuellement à sa recherche et ont lancé une véritable chasse à l'homme », a-t-il ajouté.
L'attaque a eu lieu à la prison de Kassapa, située en périphérie de la ville de Lubumbashi dans la région du Katanga.
Selon la presse, près de 150 prisonniers ont été récupérés sur les 967 évadés. En mars 2009, un tribunal militaire du Katanga avait condamné le « Commandant Gédéon » à la peine de mort pour « crimes de guerre, crimes contre l'humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme », commis dans les territoires katangais de Mitwaba, Pweto et Manono entre 2003 et 2006.
« Au-delà de l'évasion du Commandant Gédéon, qui a une dimension particulière à cause de son profil, cet incident pose la question plus générale de la sécurité des prisons dans le pays, les évasions étant récurrentes », a conclu M. Mounoubai.