Un condamné à mort texan, dont l'exécution est programmée pour le 9 novembre, réclame à nouveau à la justice que les tests ADN qui lui ont toujours été refusés soient pratiqués pour prouver son innocence dans un triple meurtre commis en 1993, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.
Henry "Hank" Skinner, marié à une Française, a été condamné à la peine capitale pour les meurtres le soir du Nouvel An 1993 de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. M. Skinner, 48 ans dont 16 passés dans le couloir de la mort, a toujours clamé son innocence. Il doit être exécuté par injection mortelle le 9 novembre au Texas.
L'un de ses avocats, Robert Owen, a déposé mardi deux requêtes devant la justice texane pour obtenir que l'exécution soit suspendue et que des tests ADN soient pratiqués. Il s'appuie sur un nouveau texte de loi, voté au printemps dernier par le Congrès texan, qui retire l'argument sur lequel s'était fondé un précédent refus.
"Avec la nouvelle loi, il n'y a plus aucune raison de refuser les tests ADN", a expliqué l'avocat. Avec le texte précédent, M. Skinner s'était vu refuser ces analyses au motif que c'était de sa responsabilité si celles-ci n'avaient pas été réalisées au moment du procès en 1995.
"Avec la nouvelle loi, peu importe qui porte la responsabilité", a poursuivi l'avocat, "nous avons beaucoup d'espoir, si nous gagnons avec cette requête, nous pourrons faire réaliser les tests ADN", a ajouté l'avocat.