La France est préoccupée par la situation de Troy Davis, citoyen américain condamné à mort en 1991 en Géorgie (sud-est) dont l'exécution est prévue le 21 septembre, a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères, en appelant à "une issue favorable".
En évoquant "la préoccupation" de la France, le porte-parole du ministère, Bernard Valero, a relevé que "de fortes incertitudes continuent de marquer cette affaire" et que "des interrogations (demeuraient) sur la culpabilité de Troy Davis". "Nous espérons qu'une issue favorable sera trouvée", a-t-il ajouté, en rappelant le souhait de la France de voir appliquer aux exécutions "un moratoire universel" avant "une abolition définitive de la peine de mort".
Troy Davis est devenu un symbole international de la lutte contre la peine de mort. Agé de 42 ans dont 20 passés dans le couloir de la mort en Géorgie, Troy Davis est présenté par de nombreuses personnalités comme un exemple de Noir innocent, condamné à mort pour le meurtre en 1989 lors d'une bagarre d'un policier blanc, par la justice raciste du Sud des Etats-Unis. Neuf témoins ont désigné à l'époque Troy Davis comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'a été relevée. Depuis, sept témoins sont revenus sur leurs déclarations, dont certains ont désigné un autre tireur.