PARIS/LONDRES (AP) — Des parlementaires et des militants européens lancent un appel de dernière minute à la Géorgie (sud-est des Etats-Unis) pour que cet Etat américain n'exécute pas Troy Davis qui, selon ses défenseurs, a été jugé à tort coupable du meurtre d'un policier en 1989.
L'exécution de Troy Davis, qui doit avoir lieu ce mercredi, a suscité de nombreuses critiques en Europe. Amnesty International et d'autres organisations ont prévu de manifester devant l'ambassade des Etats-Unis à Paris dans la journée.
Amnesty International a également planifié une veillée devant l'ambassade des Etats-Unis à Londres dans la soirée.
Renate Wohlwend, rapporteuse de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur la peine de mort, a relevé les doutes concernant la condamnation de Troy Davis. "Procéder à cet acte irrévocable maintenant serait une erreur terrible qui pourrait conduire à une injustice tragique", a-t-elle déclaré.
Troy Davis, 42 ans, doit être exécuté par injection létale. Il affirme qu'il n'a pas commis ce meurtre. Ses avocats n'ont pas exclu la possibilité de lancer un dernier appel devant la justice américaine pour essayer d'empêcher son exécution.
Troy Davis a été condamné en 1991 pour le meurtre, deux ans plus tôt à Savannah (Géorgie), du policier Mark MacPhail, tué par balle alors qu'il se précipitait pour aider un sans-abri qui venait d'être attaqué.
Depuis plusieurs années, les avocats du condamné affirment que des témoignages qui n'étaient pas disponibles au moment de son procès montrent qu'un autre homme avait ouvert le feu. Ils ont réclamé un nouveau procès, arguant que sept des neuf témoins clés de l'accusation sont depuis revenus sur leur témoignage.