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Paris dénonce le Tribunal de Bahreïn

dépêche de presse du 30 septembre 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
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La France a dénoncé aujourd'hui la sévérité des condamnations prononcées par un tribunal d'exception de Bahreïn à l'encontre de 21 opposants, dont une majorité de médecins et infirmiers d'un hôpital, en appelant à un réexamen des peines. "Nous espérons que les voies de recours permettent le réexamen de ces condamnations par des juridictions civiles à travers des procédures équitables", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Un tribunal militaire de Bahreïn a condamné à mort hier un manifestant pour avoir tué un policier et à des peines de 5 à 15 ans d'emprisonnement 20 médecins et infirmiers pour tentative de renverser le régime. Ces condamnations sont intervenues au lendemain de la confirmation d'une peine de prison à perpétuité pour sept dirigeants de l'opposition chiite. Les condamnés, parmi lesquels figurent des femmes, ont été reconnus coupables d'avoir incité au "renversement par la force du régime".

"La France rappelle son opposition à la peine de mort partout dans le monde. Elle appelle les autorités de Bahreïn à faire preuve de clémence" après la condamnation à mort. "Elle rappelle également l'importance de garantir les droits des personnes en détention", a ajouté Bernard Valero.

Ces condamnations interviennent alors que les groupes de défense des droits de l'Homme ont dénoncé les procès contre les opposants organisés après la répression par le régime sunnite des protestations populaires animées par les chiites, majoritaires dans le pays (mi-février/mi-mars).

Elles ont été dénoncées par des ONG internationales de défense des droits de l'Homme et ont suscité des réactions inquiètes et la gêne des puissances occidentales.

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