QUESTION ÉCRITE posée par Elena Valenciano Martínez-Orozco (PSE) au Conseil
La semaine dernière, la presse internationale et diverses organisations, telles que la Fédération internationale des journalistes ou Reporters sans frontières (RSF), ont dénoncé la condamnation à mort, pour «blasphème», de Perwiz Kambajash, journaliste afghan âgé de 23 ans.
M. Kambajash est détenu depuis le 27 octobre pour avoir distribué à ses camarades à l'université un article qui, selon un document officiel, est insultant pour l'islam parce donne une interprétation erronée des versets du Coran.
Le mardi 23 janvier, sa famille a reçu la notification écrite de la condamnation prononcée par le tribunal de Basj, au terme d'un procès n'ayant offert aucune garantie, qui s'est tenu à huis clos et sans la présence d'un avocat de la défense.
Il convient d'ajouter que le procureur adjoint provincial chargé de l'affaire, M. Hafizulà Jaliqyar, a menacé, au cours d'une conférence de presse tenue à Mazar-i-Sharif, d'emprisonner tous les journalistes apportant leur soutien au détenu en affirmant que Kambajash a avoué son crime et doit être puni.
Que pense le Conseil de cette affaire? Convient-il que cette condamnation doit être considérée comme une attaque contre la liberté de la presse? Envisage-t-il de réagir face à ce cas de violation des droits de l'homme avant que l'irréparable ne soit commis? A-t-il l'intention d'entrer en contact avec le président afghan afin que celui-ci intervienne?