Christopher Johnson, 39 ans, a été exécuté hier soir dans l'Alabama pour le meurtre de son fils de six mois, après avoir demandé à mourir dès son procès. Il a été déclaré mort à 18H25 par injection létale après quatre ans passés dans le couloir de la mort, contre 14 ans en moyenne aux Etats-Unis, selon le Centre d'informations sur la peine de mort (DIPC). Ses derniers mots ont été "Game over", "fin de la partie".
A son procès, en 2006, Christopher Johnson s'était défendu lui-même, après avoir renvoyé ses avocats, et avait demandé au tribunal de lui imposer la peine capitale.
Condamné à mort en février 2007, Christopher Johnson a été qualifié de "volontaire" par les organisations contre la peine capitale car il a refusé de faire appel et réclamé qu'aucun recours ne soit déposé en son nom. Il avait admis avoir battu et étouffé son fils de 6 mois en 2005 par haine pour sa femme.
Sa condamnation avait été confirmée après un réexamen obligatoire de son cas par une cour d'appel en 2009, selon des documents fournis par le ministère de la Justice d'Alabama.
Dans un communiqué, l'organisation contre la peine de mort Project Hope to Abolish the Death Penalty a déclaré "respecter le souhait du prisonnier" mais s'est "néanmoins interrogée sur la stabilité mentale de M. Johnson, qui lui permettrait de prendre une telle décision".
Richard Dieter, directeur du DIPC, a estimé que ce dossier aurait dû être "réexaminé davantage" car il y a un "risque à exécuter les détenus qui veulent se suicider".
Il s'agit du 6e détenu exécuté cette année en Alabama et le 38e aux Etats-Unis.