Objet: Condition de la femme au Nigeria — le cas de Mme Safia Husaini Tungar Tudu

QUESTION ÉCRITE posée par Guido Podestà (PPE-DE) à la Commission


Le cas de cette femme nigérianne de 30 ans, mariée à 12 ans, ayant quatre enfants, dont le dernier est né à la suite d'une agression sexuelle lui ayant valu d'être condamnée à la lapidation, soulève d'inquiétantes interrogations à propos de la condition féminine actuelle dans de nombreux pays d'Afrique, dont précisément le Nigeria.

En effet, selon la charia, une femme mariée, fût-elle divorcée, commet un adultère si elle a des relations avec un autre homme, même si, comme dans le cas présent, il s'agit d'un viol.

Le pouvoir politique et militaire qui s'installe dans les régimes non démocratiques impose un contrôle de la vie, y compris privée, de ses propres citoyens: le contrôle des naissances relevant de cette logique, les femmes apparaissent davantage exposées aux lois répressives, souvent inhumaines.

Je demande dès lors à la Commission comment elle envisage d'intensifier et de rendre plus efficaces les programmes déjà mis en œuvre pour améliorer la condition de la femme dans ces pays et quelles nouvelles initiatives elle a l'intention d'engager en vue d'éliminer des pratiques qui portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne.

Je demande en outre à la Commission comment elle envisage de procéder en vue de favoriser un processus de démocratisation et de laïcisation dans des pays comme le Nigeria dans lesquels l'interprétation de la loi religieuse (qui d'ailleurs détourne de son véritable sens la religion à laquelle elle se réfère) enfreint surtout les droits de la femme.