Les neuf personnes accusées d'avoir perpétré l'attentat de Marrakech le 28 avril ont nié en bloc vendredi au tribunal de Sale, dans la région de Rabat, les charges à leur encontre. Le verdict du procès est attendu dans la journée. Trois Tessinois avaient péri.
A tour de rôle, les suspects ont pris la parole vendredi devant la cour pour dire qu'ils n'avaient aucun lien avec le Jihad et avec le terrorisme. Ils ont encore réitéré l'assurance de leur innocence.
"Je n'ai aucun lien avec cet attentat. Je suis innocent", a lancé le principal accusé et auteur présumé de l'attentat de Marrakech, le Marocain Adil Al-Atmani, le premier à prendre la parole.
La cour s'est ensuite retirée pour délibérer.
Selon l'acte d'accusation, les prévenus sont coupables d'avoir "porté gravement atteinte à l'ordre public, assassinat avec préméditation (..) et appartenance à un groupe religieux interdit".
Le procureur du roi a réclamé la peine capitale contre le principal suspect de cet attentat et un de ses complices. Toujours inscrite dans le code pénal, mais en voie d'être formellement supprimée, la peine de mort n'est pourtant plus appliquée au Maroc depuis 1992.
L'attentat à la bombe survenu le 28 avril dans un café du centre de Marrakech, accompli à l'aide d'un engin explosif actionné à distance, a fait 17 morts, dont trois jeunes Tessinois et onze Français.