BAGDAD - Un Tunisien, Yousri al-Tariki, condamné à mort en Irak pour sa participation à un attentat contre le mausolée de Samarra en février 2006, a été exécuté mercredi, a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole du ministère de la Justice.
Le président tunisien par intérim Foued Mebazaa avait demandé il y a une semaine à son homologue irakien Jalal Talabani de le gracier.
Onze personnes impliquées dans des attaques terroristes ont été pendues mercredi. Parmi elles figure un Tunisien, condamné à mort pour sa participation à l'attentat contre le mausolée de Samarra, un Egyptien et neuf Irakiens, dont une femme, a-t-il dit.
Yousri Al-Tariki, 27 ans, détenu en Irak depuis 2006, avait rejoint le pays en 2003 à l'âge de 19 ans pour y participer à la guerre contre les Américains, avait indiqué à l'AFP son père, Fakher Al-Tariki.
Il avait été condamné à mort en 2009 pour avoir participé à l'attentat contre le mausolée chiite de Samarra, le 22 février 2006, qui avait déclenché la pire guerre confessionnelle entre sunnites et chiites de l'histoire de l'Irak avec des dizaines de milliers de morts.
Il a été aussi reconnu coupable d'attentats qui ont coûté la vie à des centaines d'Américains et d'Irakiens, dont la journaliste de la chaîne satellitaire Al-Arabiya en février 2006, Atwar Bahjat, assassinée dans des condition atroces.
La présidence irakienne avait donné en juin 2011 son feu vert à l'exécution, comme l'exige la Constitution. Son père avait affirmé que ses aveux avait été extorqués sous la torture.
Ce porte-parole n'a pas donné de détails sur les charges qui pesaient contre le ressortissant égyptien. Quant à l'Irakienne exécutée, il s'est borné à indiquer qu'elle était une meurtrière.