Amnesty International a qualifié de "profondément choquante" la décapitation d'une Saoudienne condamnée à mort pour sorcellerie et estime que cette mort souligne la nécessité de mettre un terme aux exécutions dans le royaume wahhabite.
Amina bint Abdul Halim bin Salem Nasser a été exécutée lundi dans la province d'Al Jawf, dans le nord du pays, après avoir été jugée et condamnée pour pratique de la sorcellerie, a annoncé le ministère de l'Intérieur, sans donner de précisions.
Selon Amnesty International, il s'agit de la deuxième décapitation cette année dans le pays après celle d'un ressortissant soudanais, condamné pour sorcellerie, dans la ville de Médine en septembre.
"L'accusation de sorcellerie a souvent été utilisée en Arabie saoudite pour punir des personnes, en général après des procès inéquitables, ayant exercé leur droit à la liberté d'expression ou de religion", dit Philip Luther, directeur par intérim d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans un communiqué. Au total, 69 personnes ont été exécutées cette année en Arabie saoudite, pays qui applique strictement la charia (loi islamique).