Question avec demande de réponse écrite à la Commission
Article 117 du règlement
Konrad Szymański (ECR)
Asia Bibi, Pakistanaise chrétienne, mère de cinq enfants, a défendu le fait qu'elle était chrétienne alors que des collègues musulmans se moquaient d'elle et tentaient de la convertir à l'islam. Elle a été accusée de blasphème et condamnée à la peine de mort par pendaison. En 2009, au cours d'une discussion animée, Asia aurait fait référence à un passage de l'Évangile, en soulignant que Jésus‑Christ se serait sacrifié pour les péchés des hommes et qu'ensuite il aurait ressuscité, ce que n'aurait pas fait Mahomet. Après avoir tenu ces propos, elle a été frappée par des musulmanes, puis placée en détention. Le 7 octobre 2010, à l'issue d'un procès qui aura duré plus de 16 mois, elle aura été la première femme au Pakistan à avoir été condamnée à la peine de mort pour avoir prétendument blasphémé contre Mahomet. Actuellement, elle est toujours en prison et attend la décision du tribunal sur l'appel de sa condamnation.
Plus de 150 000 chrétiens pakistanais ont signé la pétition qui réclame que justice soit rendue aux victimes de persécutions religieuses, notamment à Asia Bibi.
De la même façon, l'Iran a recours de manière abusive à la condamnation à mort. Le pasteur Youssef Nadarkhani est une autre victime de persécutions religieuses. En 2009, il a été arrêté puis, en 2010, condamné à la peine de mort. En juillet 2011, l'affaire a été portée devant la Cour suprême iranienne où elle est encore examinée à ce jour.
Comment la Vice‑présidente/Haute représentante entend‑elle tenir compte de la question de la liberté de religion au Pakistan et en Iran dans le cadre des relations avec ces pays?
Quelles mesures la Vice‑présidente/Haute représentante compte‑t‑elle prendre afin de mettre un terme à la tragédie des personnes citées arrêtées et condamnées à mort pour avoir prétendument violé la loi sur le blasphème?