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Mali: un Tunisien condamné pour un attentat anti-français à Bamako extradé

dépêche de presse du 5 janvier 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
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BAMAKO - Un Tunisien condamné à mort fin novembre au Mali pour avoir commis en janvier 2011 un attentat meurtrier contre l'ambassade de France à Bamako, a été extradé la semaine dernière vers son pays, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes maliennes.

Bachar Simoun, 24 ans, a été discrètement extradé la semaine dernière vers Tunis, à la demande des autorités de son pays, a affirmé une source judiciaire malienne.

La convention d'aide judiciaire existant entre le Mali et la Tunisie depuis les années 1960 autorise ce transfèrement, pour permettre au condamné de purger le reste de sa peine dans son pays d'origine, a-t-elle ajouté.

Une source aéroportuaire a indiqué par ailleurs que M. Bachir avait quitté Bamako vers la fin de la semaine dernière par un vol d'Air Tunis, confirmant son extradition discrète.

Le vol d'Air Tunis quitte habituellement la capitale malienne le jeudi, de nuit, pour Tunis.

Une source à la prison civile de Bamako a précisé: Le Tunisien a définitivement quitté sa cellule, jeudi de la semaine dernière (29 décembre 2011, NDLR) vers 18H00 (locales et GMT). On a reçu tous les papiers de son extradition par le ministère malien de la Justice.

Fin novembre, Bachir Simoun a été condamné à la peine de mort par une cour d'Assises malienne l'ayant jugé pour terrorisme et évasion, selon avocat, pour l'attentat commis le 5 janvier 2011 contre l'ambassade de France à Bamako. Ce jour-là, M. Simoun, muni d'un pistolet, d'un engin explosif et d'une grenade, avait attaqué le portail de l'ambassade française. Un citoyen malien blessé par une de ses armes a succombé à ses blessures.

Après son arrestation, le Tunisien s'était évadé de la prison malienne où il était détenu, avant d'être arrêté deux jours plus tard à Gao (nord du Mali). Son évasion avait entraîné le limogeage du directeur des services de renseignements dont les hommes étaient chargés de sa surveillance dans un lieu tenu secret.

Bachir Simoun se revendiquait membre d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et avait agi en solitaire, selon les enquêteurs. Aqmi n'avait d'ailleurs pas revendiqué cet attentat. A titre personnel, il haïssait la France, avait indiqué une source proche du dossier.

La peine de mort est toujours en vigueur au Mali mais n'est plus appliquée depuis des années.
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